Supposez-vous facilement?

Article   /  11 juin 2019

Supposez-vous  facilement?

« Tout ce que nous entendons est une opinion, pas un fait. Tout ce que nous voyons est un point de vue, pas la vérité. »

Marcus Aurelius

Je l’avoue d’emblée, je tiens souvent à mes opinions. Il me faut une explication vraiment convaincante pour que je modifie la mienne. Cependant, j’avoue également candidement que je m’aperçois que les opinions qui sont miennes ne sont que le reflet de mes croyances. Combien de fois j’ai constaté que j’étais totalement passée à côté de faits qui auraient pu m’alerter. Croire que tout peut être catalogué, étiqueté ou cerné sans nuances est une immense erreur. Dans les « Accords Toltèques » , Don Miguel Ruiz nous incite à cesser de supposer. Nous supposons régulièrement et malheureusement ces dernières perceptions  deviennent notre réalité.

Je vais, de nouveau, vous partager un texte que plusieurs d’entre vous connaissent déjà. Il est possible de retrouver ce texte sur internet en utilisant le titre pour effectuer la recherche.

 

CHANCE OU MALCHANCE, QUI PEUT LE DIRE ?

« Il était une fois, dans un village, un homme très pauvre qui avait un très beau cheval. Le cheval était si beau que les seigneurs du château voulaient le lui acheter, mais il refusait toujours.
– « Pour moi ce cheval n’est pas un animal, c’est un ami. Comment voulez-vous vendre un ami ? » Demandait-il.

Un matin, il se rend à l’étable et le cheval n’est plus là.
Tous les villageois lui disent : « On te l’avait bien dit ! Tu aurais mieux
fait  de le vendre. Maintenant, on te l’a volé… quelle malchance ! ». Le vieil homme répond : « Chance, malchance, qui peut le dire ? ».

Tout le monde se moque de lui. Mais 15 jours plus tard, le cheval revient, avec toute une horde de chevaux sauvages. Il s’était échappé, avait séduit une belle jument et rentrait avec le reste de la horde. – « Quelle chance ! » disent les villageois.

Le vieil homme et son fils se mettent au dressage des chevaux sauvages. Mais une semaine plus tard, son fils se casse une jambe à l’entraînement.« Quelle malchance ! » disent ses amis.
– « Comment vas-tu faire, toi qui es déjà si pauvre, si ton fils, ton seul support, ne peut plus t’aider ! ».
Le vieil homme répond « Chance, malchance, qui peut le dire ? ».

Quelque temps plus tard, l’armée du seigneur du pays arrive dans le village, et enrôle de force tous les jeunes gens disponibles.
Tous… sauf le fils du vieil homme, qui a sa jambe cassée.
« Quelle chance tu as, tous nos enfants sont partis à la guerre, et toi tu es le seul à garder avec toi ton fils. Les nôtres vont peut-être se faire tuer… ». Le vieil homme répond « Chance, malchance, qui peut le dire ? »
Conte de sagesse taoïste

          En supposant quelque chose, et ce sans que nous en possédions la moindre confirmation, vous remarquerez qu’en général, cela engendre déplaisir, souffrance ou inquiétude. Avons-nous vraiment besoin de nous créer à l’avance des scénarios alarmants, qui ne se réaliseront probablement jamais ?

J’apprends, depuis un certain temps, à accueillir ce qui est. Je me répète régulièrement que si une chose se produit c’est qu’elle a sa raison d’être. Est-ce que je comprends toujours ce que cet évènement particulier doit m’apprendre ? Pas du tout ! Mais cela n’est pas important. Parfois la réponse m’apparait plus tard, parfois non. Néanmoins, une chose est sûre, c’est que mon indice de bonheur quotidien se maintient plutôt qu’il ne s’amoindrit.

Un bel exemple m’est arrivé en fin de semaine. Je me rendais dans une formation et la personne qui m’accompagnait me donnait les directives pour la route à suivre. À un croisement, un malentendu me fait prendre la mauvaise direction. Sur le coup, je réagis en disant que nous allons probablement être en retard. Aussitôt, je ressens le malaise de la personne qui m’accompagne. Je dissipe tout de suite le malaise. Je n’ai aucune idée de ce qui va se passer, il y a surement une raison pour que cela se produise. Profitons du détour pour voir si une découverte nous attend. Il se passera ce qui doit se passer et ce n’est rien de plus qu’un contretemps. Le calme est revenu et tout s’est bien déroulé, tout simplement !

Vous arrive-t-il vous aussi de vous laissez entrainer dans des suppositions et de vous créer des malaises infondés ? Parvenez-vous à ne pas supposer ou prêter des intentions à autrui ? Si oui, comment y parvenez-vous ? N’hésitez pas à me laisser vos commentaires sous cet article !

 

Publié le 11 juin 2019

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