« À Noël, il est aussi important d’ouvrir notre cœur que d’ouvrir nos cadeaux… »
Jeanice Maedttere
Généralement, la période des fêtes de fin d’année nous est présentée comme une période faste, empreinte de réjouissances, d’amour, de réceptions familiales chaleureuses et tout le tralala! La cohue dans les magasins pour trouver le dernier gadget à la mode, les vêtements scintillants, tous les jouets de la liste du père Noël, les ingrédients pour le repas du réveillon sans oublier les breuvages… la fébrilité s’empare de la majorité des gens.
Pourtant, cette période qualifiée de festive est également la période où le manque, la solitude et les aléas de la vie s’alourdissent et se ressentent davantage. J’ai vécu d’excellents Noëls, certains vraiment lumineux, et combien d’autres pénibles.
Je me souviens de mes Noëls lorsque j’étais plus jeune. Ma mère vient d’une grande famille où l’on savait s’amuser. Cela se passait dans son petit village natal, où la plupart des membres de la fratrie possédaient un chalet. Chacun son tour recevait la parenté, c’était la tradition. Chansons à répondre, jeux, rires, repas traditionnels, danse, plaisir, j’en conserve d’excellents souvenirs. La tournée de la parenté pouvait durer plusieurs jours et nous laissait passablement fatigués, mais profondément heureux. C’était l’époque où les petits plaisirs de la vie, la simplicité et la joie de se retrouver pour passer d’agréables moments signifiaient plus que tous les cadeaux réunis. Pourtant, n’allez pas croire qu’il n’y avait aucun nuage, mais en cette période de l’année, c’était le temps de célébrer ce qui ne nous rassemblait et non mettre de l’avant ce qui nous séparait.
Puis les enfants ont grandi et sont devenus couples et familles. Un étrange et insidieux malaise s’est invité par le biais de la convoitise et de la consommation d’alcool grandissante. Il y avait davantage de discussions sur l’importance du statut social conféré par des emplois lucratifs, sur la taille des maisons, sur le nombre de voyages faits, sur la beauté des conjoints et des enfants… Cela se situe au milieu des années 80, alors que la société vivait des changements importants et que l’économie et le pouvoir d’achat devenaient sa principale préoccupation. Je me rappelle que, souvent, le party se terminait dans les pleurs pour certains, le jeu de la comparaison étant des plus cruels. Évidemment, les grosses réunions familiales se sont éteintes d’elles-mêmes, chacun préférant passer cette période de réjouissance en compagnie de sa petite famille.
Je ne m’ennuyais pas du tout de ces réunions commençant dans le plaisir et se terminant dans les larmes, cependant ma famille étant peu nombreuse et vraiment peu démonstrative, j’ai vécu des Noëls longs et je me sentais très seule. Heureusement, un jour mes deux adorables garçons m’ont offert les plus grandes joies de Noël. Ils ont ramené la lumière dans cette période et il y avait de l’Amour, beaucoup d’Amour! Noël dans les yeux des enfants c’est féérique. La visite du père Noël à la maison sous les traits de mon conjoint prenait les allures du plus merveilleux spectacle dans leurs regards. La moindre petite chose se pare de beauté et d’émerveillement. Ce sont mes meilleurs Noëls à vie, vibrants, chaleureux et sous le signe du partage et de l’amour.
Aujourd’hui, ce que j’attends de cette période c’est un peu de temps en famille, de sentir l’Amour circuler délicieusement. Du temps en compagnie de mes proches, est le plus beau cadeau que je m’offre. C’est de plus en plus difficile de trouver du temps pour se retrouver. La vie bourdonne d’activités et d’attraits qui nous entrainent vers le plaisir qu’il ne faut surtout pas rater, vers l’endroit que l’on doit absolument visiter, vers un tourbillon d’expériences indispensables qui meublent la majeure partie du temps dont nous disposons.
Depuis plusieurs années, mon mari et moi avons délibérément opté pour des fêtes relaxantes et réconfortantes. Plus d’obligations qui exigent de passer le temps sur les routes, de moins dormir, de trop manger, des dépenses supplémentaires… Nous demeurons en famille à la maison. J’adore les rituels et plusieurs se sont bien ancrés, tels certains plats qui reviennent chaque année, le brunch de Noël copieux et fabuleux, la sortie pour voir un film tous ensemble, un jeu différent chaque année pour déterminer qui ouvrira le prochain cadeau, le casse-tête de Noël, rester en pyjama toute la journée, si l’envie nous prend de sortir nous le faisons, chacun est libre de décider son emploi du temps… Ainsi, nous terminons la saison des fêtes en forme, sans trop de kilos superflus et avec de l’énergie pour reprendre nos activités quotidiennes!
Je suis une grande fan des films de Noël et chaque année, seule, en famille ou en compagnie de ma sœur qui est comme moi, c’est un marathon de bonheur. L’esprit des fêtes véhiculé dans ce type de cinéma me réconforte et me rappelle à quel point l’être humain est bienveillant de nature. L’amour, le pardon, l’honnêteté, la réconciliation, l’acceptation de l’autre, le don… c’est l’ouverture du cœur tout simplement. Suite à l’écoute d’une de ces histoires, j’ai l’impression que la vie est magique lorsque vue par le cœur!
Pour moi, en ce temps des fêtes, ce que je désire le plus, sont la présence et l’amour de mes proches. Je ne me gêne jamais pour leur dire combien je les aime et qu’ils sont importants pour moi. Porter attention à ce qu’ils ont à dire, à souligner leurs qualités et talents, donner de nombreuses marques d’affection… l’amour, la bienveillance et enrichir nos liens grâce à l’amour et la bienveillance s’avère primordial, voire vital pour moi!
Comment se déroulent les fêtes pour vous? Quels choix effectuez-vous pour vous en cette occasion? Quel serait pour vous le plus beau des Noëls? Quel geste allez-vous poser pour modifier au moins une chose qui vous déplait chaque année? J’ai hâte de vous lire!
Il ne me reste qu’à vous souhaiter une période des fêtes selon vos vœux!
Publié le 5 décembre 2019
0 commentaires