Envie d’une histoire de sagesse ?

Article   /  20 juin 2019

Envie d’une histoire de sagesse ?

En naviguant sur le web, j’ai découvert cette magnifique histoire. Je n’ai aucune idée de qui est l’auteur, mais je l’ai trouvée inspirante. J’ai eu l’envie de vous la partager, car le texte se révèle profond et ses enseignements essentiels. Bien sûr, il n’est pas nécessaire d’atteindre l’état de béatitude du prince pour améliorer sa vie de manière importante.

 

 

Les portes de la sagesse

Un Roi avait pour fils unique un jeune Prince courageux, habile et intelligent. Pour parfaire son apprentissage de la Vie, il l’envoya auprès d’un Vieux Sage.

« Éclaire-moi sur le Sentier de la Vie », demanda le Prince.
— « Mes paroles s’évanouiront comme les traces de tes pas dans le sable, répondit le Sage. Cependant je veux bien te donner quelques indications. Sur ta route, tu trouveras 3 portes. Lis les préceptes indiqués sur chacune d’entre elles. Un besoin irrésistible te poussera à les suivre. Ne cherche pas à t’en détourner, car tu serais condamné à revivre sans cesse ce que tu aurais fui. Je ne puis t’en dire plus. Tu dois éprouver tout cela dans ton cœur et dans ta chair. Va, maintenant. Suis cette route, droit devant toi. »

Le Vieux Sage disparut et le Prince s’engagea sur le Chemin de la Vie.
Il se trouva bientôt face à une grande porte sur laquelle on pouvait lire « CHANGE LE MONDE ».

« C’était bien là mon intention, pensa le Prince, car si certaines choses me plaisent dans ce monde, d’autres ne me conviennent pas. »
Et il entama son premier combat. Son idéal, sa fougue et sa vigueur le poussèrent à se confronter au monde, à entreprendre, à conquérir, à modeler la réalité selon son désir.
Il y trouva le plaisir et l’ivresse du conquérant, mais pas l’apaisement du cœur. Il réussit à changer certaines choses mais beaucoup d’autres lui résistèrent.

Un jour il rencontra le Vieux Sage qui lui demande : « Qu’as-tu appris sur le chemin ? »
« J’ai appris,
 répondit le Prince, à discerner ce qui est en mon pouvoir et ce qui m’échappe, ce qui dépend de moi et ce qui n’en dépend pas »

Le Vieux Sage lui dit alors, « C’est bienUtilise tes forces pour agir sur ce qui est en ton pouvoir. Oublie ce qui échappe à ton emprise. »
Et il disparut.

Peu après, le Prince se trouva face à une seconde porte. On pouvait y lire « CHANGE LES AUTRES ».

« C’était bien là mon intention, pensa-t-il. Les autres sont source de plaisir, de joie et de satisfaction mais aussi de douleur, d’amertume et de frustration. »
Et il s’insurgea contre tout ce qui pouvait le déranger ou lui déplaire chez ses semblables. Il chercha à infléchir leur caractère et à extirper leurs défauts. Ce fut là son deuxième combat.

Un jour, alors qu’il méditait sur l’utilité de ses tentatives de changer les autres, il croisa le Vieux Sage qui lui demanda : « Qu’as-tu appris sur le chemin ? »
— « J’ai appris, répondit le Prince, que les autres ne sont pas la cause ou la source de mes joies et de mes peines, de mes satisfactions et de mes déboires. Ils n’en sont que le révélateur ou l’occasion. C’est en moi que prennent racine toutes ces choses. »
— « Tu as raison, dit le Sage. Par ce qu’ils réveillent en toi, les autres te révèlent à toi-même. Sois reconnaissant envers ceux qui font vibrer en toi joie et plaisir. Mais sois-le aussi envers ceux qui font naître en toi souffrance ou frustration, car à travers eux la Vie t’enseigne ce qui te reste à apprendre et le chemin que tu dois encore parcourir. »
Et le Vieux Sage disparut.

Peu après, le Prince arriva devant une porte où figuraient ces mots « CHANGE-TOI TOI-MEME ».

« Si je suis moi-même la cause de mes problèmes, c’est bien ce qui me reste à faire, » se dit-il.
Et il entama son troisième combat. Il chercha à infléchir son caractère, à combattre ses imperfections, à supprimer ses défauts, à changer tout ce qui ne lui plaisait pas en lui, tout ce qui ne correspondait pas à son idéal.

Après bien des années de ce combat où il connut quelque succès mais aussi des échecs et des résistances, le Prince rencontra le Sage qui lui demanda : « Qu’as-tu appris sur le chemin ? »
— « J’ai appris, répondit le Prince, qu’il y a en nous des choses qu’on peut améliorer, d’autres qui nous résistent et qu’on n’arrive pas à briser. » 
— « C’est bien, » dit le Sage.
— « Oui, poursuivit le Prince, mais je commence à être las de me battre contre tout, contre tous, contre moi-même. Cela ne finira-t-il jamais ? Quand trouverai-je le repos ? J’ai envie de cesser le combat, de renoncer, de tout abandonner, de lâcher prise. »
— « C’est justement ton prochain apprentissage, dit le Vieux Sage. Mais avant d’aller plus loin, retourne-toi et contemple le chemin parcouru. »
Et il disparut.

Regardant en arrière, le Prince vit dans le lointain la troisième porte et s’aperçut qu’elle portait sur sa face arrière une inscription qui disait « ACCEPTE-TOI TOI-MEME. »

« Quand on combat, on devient aveugle, se dit-il.
Il vit aussi, gisant sur le sol, éparpillé autour de lui, tout ce qu’il avait rejeté et combattu en lui : ses défauts, ses ombres, ses peurs, ses limites, tous ses vieux démons. Il apprit alors à les reconnaître, à les accepter, à les aimer. Il apprit à s’aimer lui-même sans plus se comparer, se juger, se blâmer. Il
avait appris que détester ou refuser une partie de lui, c’est se condamner à ne jamais être en accord avec soi-même. Il avait appris à s’accepter lui-même, totalement, inconditionnellement. » 


A peine arrivé de l’autre côté de la seconde porte, le Prince aperçut au loin la face arrière et y lut « ACCEPTE LES AUTRES ».

Tout autour de lui, il reconnut les personnes qu’il avait côtoyées dans sa vie ; celles qu’il avait aimées comme celles qu’il avait détestées. Celles qu’il avait soutenues et celles qu’il avait combattues. Mais à sa grande surprise, il était maintenant incapable de voir leurs imperfections, leurs défauts, ce qui autrefois l’avait tellement gêné et contre quoi il s’était battu. Il avait appris qu’en étant en accord avec lui-même, il n’avait plus rien à reprocher aux autres, plus rien à craindre d’eux. J’ai appris à accepter et à aimer les autres totalement, inconditionnellement.

Arrivé de l’autre côté de la première porte, le Prince aperçut la face arrière de la porte et y lut « ACCEPTE LE MONDE ».

Il regarda autour de lui et reconnut ce monde qu’il avait cherché à conquérir, à transformer, à changer. Il fut frappé par l’éclat et la beauté de toute chose. Par leur perfection. C’était pourtant le même monde qu’autrefois. Etait-ce le monde qui avait changé ou son regard ?

Il avait appris,  que le monde est le miroir de l’âme. Que l’âme ne voit pas le monde, elle se voit dans le monde. Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai. Quand elle est accablée, le monde lui semble triste. Le monde, lui, n’est ni triste ni gai. Il est là ; il existe ; c’est tout. Ce n’était pas le monde qui le troublait, mais l’idée qu’il s’en faisait. Il avait  apprit à accepter le monde sans le juger, totalement, inconditionnellement. » 

Le Vieux Sage apparut et lui dit, «  Te voilà à présent en accord avec toi-même, avec les autres et avec le Monde.
Un profond sentiment de paix, de sérénité, de plénitude envahit le Prince. Le Silence l’habita.
Et le Vieux Sage disparut.

 

 

J’espère que cette histoire ait su vous toucher vous aussi et qu’elle aura suscité une belle réflexion pour la suite de votre vie. N’hésitez pas à communiquer vos impressions dans les commentaires sous cet article !

Publié le 20 juin 2019

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