« D’abord, nous prenons des habitudes, et ensuite nos habitudes nous prennent »
John Dryden
L’habitude n’est pas innée, elle s’acquiert par la répétition d’un comportement. Une fois la répétition bien intégrée, le comportement devient naturel et ne demande aucune concentration. Ainsi, vous avez développé une importante quantité d’habitudes auxquelles vous ne prêtez plus aucune attention. Par exemple :
- Prendre un café dès votre lever.
- Faire votre épicerie en arpentant les allées toujours de la même manière.
- Vous garez votre voiture au même endroit dans le stationnement.
- Vous empruntez le même itinéraire pour vous rendre à « X ».
- Vous gardez votre enchainement de tâches, au bureau, en faisant le ménage, pour les devoirs des enfants…
- Vous vous assoyez au même endroit à la table, au salon, dans le lit…
Je crois que vous avez saisi mon propos et sûrement remarqué que le mot « même » revient régulièrement. Cela décrit bien l’habitude, une chose que l’on fait de manière automatique sans réfléchir. Ces habitudes sont une forme de croyance qui font partie de nous et que l’on ne conteste pas tant que cela fonctionne. Laissez-moi vous raconter une anecdote qui illustre bien mon propos.
La première fois que j’ai emménagée seule en appartement, j’ai dû déballer mes choses et les ranger. Lorsque je me suis mise à ranger mes serviettes dans la lingerie, elles dépassaient de la tablette à ce point que je ne pouvais en refermer la porte. « Ah, non! » me suis-je dit, « la lingerie est trop petite! » Pouvez-vous croire que j’ai mis plus de 10 minutes à prendre conscience que je pouvais simplement plier mes serviettes autrement? C’est vous dire la force d’une habitude. J’ai appris de ma mère à plier mes serviettes de cette façon, alors il n’y a qu’ainsi que cela doit se faire, puisque mon habitude me fait agir sous le coup de l’automatisme.
Cette tranche de vie démontre à quel point une simple habitude peut nous bloquer. Tant que je n’ai pas fait face à cette situation, je n’ai jamais remis en doute ma croyance sur la manière de ranger des serviettes. Dans ce cas, la situation était sans gravité, cependant nous réagissons ainsi régulièrement. Lorsque cela ne fonctionne pas, au lieu de chercher à modifier notre croyance, nous tentons de modifier la situation. D’ailleurs, dès que j’ai emménagé dans mon appartement subséquent, la lingerie étant plus grande, j’ai repris le procédé de pliage original!
Les habitudes sont généralement répertoriées comme bonnes ou mauvaises. Une fois ancrées, elles sont difficiles à modifier. Puisque la conscience n’intervient pas, nous répondons au signal qui déclenche le processus instinctivement. Avez-vous remarqué que automatique est synonyme d’habituel?
Lorsque je parle d’un signal, c’est que cela prend un déclencheur pour que le comportement habituel se produise. Par exemple, j’ai une serviette à plier (signal), je m’exécute (comportement). Un autre élément s’ajoute alors, c’est la satisfaction ou la récompense qui suit. Par exemple; mes serviettes sont bien pliées. Prenons un autre exemple; En soirée je veux relaxer devant la télé (signal), je m’assois dans mon fauteuil préféré munie d’un sac de chips (comportement) : je me sens bien, c’est plaisant (récompense). Essayez ensuite de me dire que ce n’est pas bon pour ma santé, que je doive bouger et ne pas manger de croustilles! Pas étonnant que votre résolution de prendre soin de votre santé soit difficile à tenir.
Je veux attirer votre attention sur les blocages que vous rencontrez parfois sur votre route. Vous désirez atteindre un objectif et c’est difficile, alors jetez un coup d’œil du côté de vos habitudes comportementales et de pensée. En effet, il se passe la même chose avec nos schèmes de pensées. Vous souhaitez obtenir quelque chose, mais en même temps vous ne croyez pas possible de l’obtenir, alors il ne se passera rien. Vous ne tentez pas ceci bien que vous en ayez envie, certain que vous êtes de na pas en avoir les capacités.
Alors si vous peinez dans certains domaines de votre vie, il est fort possible que cela provienne d’une habitude ou d’une croyance ancrée profondément en vous, dont vous n’avez peut-être pas conscience. Voici quelques questions à vous poser personnellement.
- Ce blocage est-il présent suite à une habitude?
- Ce blocage revient-il souvent dans ma vie? Si oui, quelle croyance est commune à chaque situation?
- Et si je croyais que c’est possible, que se passerait-il?
- Si je reste bloqué, que peut-il arriver de pire qu’actuellement?
- Cette habitude ou croyance m’est-elle avantageuse ou nuisible?
- Quelle peur se cache derrière ma réaction ou mon comportement?
- Puis-je modifier cette croyance ou habitude?
- De quoi ai-je besoin pour me sortir de cette situation et avancer?
Je crois que nous possédons en nous les réponses dont nous avons besoin. Suffit de se poser les bonnes questions et de laisser venir les réponses. Pour une situation problématique qui perdure, vous pouvez consulter. Je sais que parfois certaines personnes trouvent difficile de demander de l’aide, mais sachez que nous avons tendance à penser à nos difficultés toujours sous le même angle d’approche. Une approche différente amène un angle et des questions différentes et débouche sur de nouvelles pistes, croyez-en mon bagage de consultations personnelles et de coach.
Voilà la conclusion de mes articles portant sur les croyances. Donnez-moi vos commentaires, je serai heureuse de vous lire. Certaines choses vous ont-elles aidé? Des anecdotes à partager? N’hésitez pas.
Publié le 23 juillet 2019
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