Article / 4 juin 2019
« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux »
Antoine de Saint-Exupéry
Savez-vous que nous avons près de 60000 pensées par jour et que 95% de celles-ci sont les mêmes que celles de la veille? Ce nombre me parait effarant. Mais ce qui me surprend davantage est que nous ressassons la plus part du temps les mêmes pensées. Je comprends mieux que cela soit difficile de bien connaître nos croyances, elles sont enfouies sous une masse d’informations. Cela me fait justement me souvenir d’une histoire qui nous éclaire un peu à ce propos. Voici ce dont je me rappelle et je n’ai plus souvenance du titre exact ;
Les gens d’ici!
Il était une fois, un vieil homme assis sur un quai dans le port d’une grande ville.
Un jeune homme descendit d’un bateau et s’approcha du vieil homme. « Je ne suis jamais venu ici ; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ? » ; Le vieil homme lui répondit par une question : « Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ? » ; » Égoïstes et méchants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’étais bien content de partir, dit le jeune homme ». Le vieillard répondit : « Et bien, tu trouveras les mêmes personnes ici. »
Un peu plus tard un autre jeune homme descendit également du bateau et s’approcha du vieil homme. « Je viens d’arriver dans la région ; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ? » Le vieil homme répondit de même : « Dis-moi, mon garçon, comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ? » ; « Ils étaient bons et accueillants, honnêtes ; j’y avais de bons amis ; j’ai eu beaucoup de mal à la quitter, répondit le jeune homme. »
« Et bien, tu trouveras les mêmes personnes ici », répondit le vieil homme.
Un travailleur du port, résident de la ville, avait assisté non loin de là, à toute la scène et s’approcha à son tour du vieil homme. « Je t’ai entendu répondre à la même question des jeunes hommes, comment peux-tu leur donner une réponse aussi différentes. Le vieil homme lui répondit alors, « Car chacun trouveras ce qu’il est venu chercher ici. »
La première fois que j’ai entendu cette histoire, elle a vraiment marqué ma mémoire. Se pouvait-il qu’inconsciemment, nous ne recherchions dans le monde que ce que l’on veut bien voir ? Cela m’a soudain fait comprendre pourquoi lorsque nous mettons fin par exemple à un emploi, à une relation amoureuse, ou autres, nous revivions exactement le même genre de situations et de relations que celles que nous avions abandonnées.
En effet, laisser tomber une situation dans laquelle nous ne sommes pas bien, sans prendre le temps de se questionner sur ce qui ne va pas, ne sert à rien. Le monde extérieur est en fait le reflet de nos propres pensées. Alors qu’un endroit pour vous est médiocre, pour votre confrère ou consœur il est merveilleux. Bien sûr nous sommes tous différents, cependant notre vision passe par plusieurs filtres personnels, notre éducation, nos croyances, nos valeurs…et cela teinte fortement notre jugement.
Mieux connaître ses croyances nous aide à recadrer les situations vécues. Il est vrai que nous trouvions exactement ce que nous cherchons, puisque c’est là que notre attention se porte. Voulez-vous rechercher la beauté ou la laideur autour de vous ? Parfois, il faut apprendre à ouvrir son cœur pour modifier le regard que l’on porte sur les autres. Pour cela, il faut parvenir à prendre conscience de nos croyances.
Prenez le temps de vous interroger sur vous-même, êtes-vous davantage dans la critique ou l’acceptation ? Voyez-vous plus facilement ce qui cloche ou ce qui fonctionnement ? Voyez-vous des problèmes ou des solutions ? Le premiers pas est souvent de revenir à soi et de se demander s’il y a lieu, comment est-il possible que je puisse améliorer la situation ? Si le problème vient toujours de l’extérieur, vous n’avez aucun pouvoir de modifier quoi que ce soit ! Nous avons les pleins pouvoirs sur nous, alors, comment vont vos pensées ?
Espérant que cette histoire vous touchera vous aussi et provoquera un questionnement, une réflexion intérieure. Comme d’habitude, n’hésitez pas à me laisser vos commentaires.
Publié le 4 juin 2019
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