Sur quoi fixez-vous votre attention?

Article   /  5 avril 2019

Sur quoi fixez-vous votre attention?

Selon le dictionnaire, l’attention se défini comme la capacité de se concentrer volontairement sur un objet déterminé. Alors en écrivant ce texte je porte attention car mon activité mentale est absorbée par ce que j’écris actuellement. Pourtant, tout en portant attention sur mon texte, mes pensées peuvent à l’occasion s’éloigner complètement du contexte, puisque une idée me fait voir un lien avec une autre idée…et voilà que mon attention, d’une idée à l’autre  est déviée vers autre chose totalement. Cela vous arrive-t-il parfois?

Selon ce que j’ai lu ou appris dans mes diverses formations, nous aurions autour de 60,000 pensées par jour. Inutile de souligner que l’attention fournie peut facilement être détournée sans même nous en rendre compte! En fait, depuis notre naissance nous emmagasinons chaque évènements, supposons, adoptons des croyances, imaginons des scénarios…créant ainsi nos pensées. Certaines nous visitent plus souvent que d’autres. Les pensées vont et viennent et parfois nous n’avons pas conscience que nous entretenons certaines pensées qui nous sont néfastes.

Vous connaissez peut-être la légende amérindienne des deux loups qui permet d’enseigner simplement l’importance de la qualité de nos pensées. Un vieux chef Cherokee, raconte cette métaphore a son petit-fils;

Il s’agit d’un combat redoutable qui se produit entre deux loups. L’un est mauvais, et n’est que colère, envie, orgueil, avidité, ressentiment, regret, tristesse, sentiment d’infériorité ou de supériorité, culpabilité…

L’autre loup est bon, ne fait aucun tort, vie en harmonie, paix, joie, amour, espoir, bienveillance, générosité, humilité, compassion…

Cette bataille intérieure est vécue en toi et en chacun de nous sur terre.

Le petit-fils demande alors a son grand-père « Lequel des deux loups va gagner? »

« Celui que tu nourris » répondit le grand chef.  Ce qu’il y a dans ta conscience est déterminant; on récolte ce que l’on sème.

La pensée négative est tout à fait normale. Cependant, favoriser un discours intérieur négatif est dangereux. Entretenir des pensées ou croyances de stress, de peur, de la colère, ou encore le blâme, peu conduire à amoindrir votre bien-être, et par conséquent, accroitre les malaises et les difficultés dans votre vie.

Nous avons tous des attentes plus ou moins conscientes dans notre vie. Lorsque les évènements sont contraires a nos attentes, il est plus facile de verser dans le jugement, la critique, la plainte…Il est difficile pour le cerveau de savoir si le danger perçu par nos désirs frustrés, est réel ou non! Ce qui contrecarre nos plans devient synonyme de danger et de vives réactions peuvent s’enclencher immédiatement, sans vraiment réfléchir, et pouvant causer plusieurs désagréments.

Je me souviens de la soirée de mes 50 ans, mon merveilleux mari m’a organiser une fête surprise, alors que moi, j’appréhende mal la nouveauté et l’imprévu. Il commence par un arrêt à la boutique d’encadrement, ou ma sœur m’achète une toile hors de prix, que j’avais eu le malheur d’admirer lors d’une visite précédente. Ah non! C’est beaucoup trop cher, ça n’a pas de sens. Je commence à me braquer et je finis par voir la peine de ma sœur et j’arrive mal à freiner mon désarroi. De retour a la maison, mes meilleurs amis m’attendent pour aller souper au restaurant. Ah non! Je ne suis pas habillé, on va dans un restaurant ou le service est trop lent, ça n’a pas de sens. J’ai de plus en plus les nerfs à fleur de peau, ma tête est à « spin » (faire attendre tout le monde, les obliger à me faire des cadeaux, mon mari sait très bien que je déteste les surprises, c’est sa faute…) Je crée un méchant malaise, qui m’a pris près de deux heures à refouler.  Au fond, il n’y avait aucun danger réel, juste des pensées et croyances erronées, issues de mes peurs.  Toutes ces personnes que j’aime étaient heureuses de me faire plaisir et j’ai sapé l’ambiance parce que je ne savais tout simplement pas comment me comporter! Une fois mon mental revenue au calme, j’ai réalisé que j’ai saboté une belle occasion de profiter de la présence de mes proches, de rire et de m’amuser, de me permettre de recevoir de l’amour… Jamais plus!  Me suis-je dis.

Devenir davantage conscient de nos pensées demeure sans conteste une voie vers le mieux-être, voire le bonheur. Prêter attention à nos attentes, prendre le temps de mesurer les conséquences réelles de la situation, respirer ou se retirer un moment pour se calmer, chercher ce qu’il y a de positif dans la situation…sont autant de manières de revenir à soi afin d’analyser plus clairement les faits! Apprendre à nourrir le loup de la bonté chaque jour, plutôt qu’alimenter le loup de la colère, ouvre la voie à une vie  plus heureuse,  parsemée de précieux moments.

Et vous, quels sont vos défis face aux pensées nuisibles? Vos trucs pour stopper vos scénarios catastrophes qui s’enclenchent?  Vos idées récurrentes?

 

Publié le 5 avril 2019

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